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L’image d’antan piquée par son envers noble. Le velours pourpre.

Espace de l’intérieur extérieur. Danse dense d’une plume flottant dans le lieu convexe.  Léger, plus léger encore, voire sans masse. Une énergie indicible. Une vérité si j’osais. Un absolu primitif. Furtif comme un point très concentré, chargé du tout. Invisible parce que transparent. Invisible surtout parce que peu de traces.

Mou, et souple comme un acrobate aux membres allongés. Ce pourrait être une micro goutte d’eau qui ne s’évapore jamais. Un photon à lunette avec un bonnet rayé rouge et blanc sur la tête, ridicule mais doué d’une très haute conscience du plein. Ce n’est évidemment pas le vide. Encore moins le néant. C’est une para vie, peut-être un paravent des grands soubresauts  de l’univers. C’est une géographie qui se métisse avec son contraire et ce qu’il y a autour. Un imaginaire concret serti à un réel irréel. Informe plutôt que difforme, bien qu‘il ait les caractéristiques d’une image mentale remplie d’une affectivité libérée. Une joie pure, gazeuse.  Une nage pratiquée par quelqu’un qui barbotte encore comme un nuage dans le ciel. La double vrille arrière d’un gymnaste en l’air. C’est un ou une. Un multiple condensé et singulier. Agile au cœur de lui-même et généreux dans le meilleur comme dans le pire. C’est une bonté au-delà de l’espace divin. En deçà de Dieu, qui en annule donc l’idée et la relègue au cimetière des éléphants. Il reste un mystère cependant, un espace et une attitude sauf quand il est appréhendé comme une indomptable énergie fossile.

 

Absolu primitif (première corde)

 

D’un bout à l’autre…

 

La bête surgit de sa trace foisonnante ; son être brisé dans la faille.

L’animal aux dentelles sauvages vise le cœur pourpre planté dans le velours de sa robe.

Son bois darde au ventre qui le sépare de la ronde, matrice de toute forme.

Mais déjà le cordon tendu retient sa marche et le frisson gagne l’élan.

L’énigme créature, brûlée de son lait immaculé, coule goutte-à-goutte dans une joie altérée.

 

Que fait-elle cette créature quand elle effleure  l’essence noble des grands pas de ses ancêtres ?

 

Rugueuse sous la caresse, une feuille de figuier…

 

La marque de son cuir en retrait dans le cercle étrangle son visage persistant et terriblement opaque.

Toutes les nuits, à jamais sombres et noires pourront alors rugir sous le faisceau des flammes torches et pulser la contredanse infinie car le voilà. Le voilà l’homme vivant, aveuglé par son soleil.

Primaire et primitif, premier de lui-même.

Absolu et dévolu. Nu et contre-nu, pourvu et dépourvu

Que puis-je être de celui qui coule en moi ?

Qu’un témoin d’espèce?

 

 

Deuxième crin

 

Impur et coloré par le serpent bleu, puis submergé par sa profonde géographie.

Le revoilà toujours qui persiste, respire et se cambre comme la conque sacrée des lacs bouillants dans les rougeurs d’automne.

Son empreinte se tord sur la croûte. Et debout la marche en spirale, une main tendue vers le ciel, l’autre tendue vers la terre qui étouffe la lumière naissante.

Le rituel tient lieu de feu tremblant pour ses fragiles membres osseux.

L’œil obscur repeint sa courbe dans le ravin où se mélangent enfin les sables creux.

Il grince de ce ses crins brûlés quand il vocifère sa brune espérance

 

 

 

Troisième nerf

 

Les charbons ardents ont placé le cycle de mes peaux dans les poumons cendrés de ses derniers descendants.

 

La figure de l’homme et son irréel généreux sont venus troubler les parasites qui frétillent sous le signe des membranes fugitives.

Je sens souvent sa maigreur, et de sa longueur tendue, se dessine son grand corps chétif et végétal, au regard d’autres forces plus mammifériques. Son allure d’arbre, de meuble effilé mais élancé vers le ciel, ce corps toujours trop faible et qui peine à se maintenir encore debout.

 

Debout et fier de sa poésie verticale, il oscille et vacille d’un esprit illusoire au galop de sa plume guerrière.

Ses essences pleines, intérieures comme extérieures, parfois gelées par son appétit, montent à la cime du crâne et génèrent quelques vapeurs suffocantes.

 

Pris dans le squelette animal par les simples questions fossiles.

C’est par la voix du poète qu’il témoigne de son espèce qui s’enroule dans sa cuisson de chair.

 

Il me faudra le placer dans les histoires totémiques qu’il tisse dans la grande chaîne vivante.

 

Sur ce vieux bigarreau qu’il chatouille chaque matin et dans ses vieilles églises qu’il suppute à foison par d’immenses résonances, il ne peut envisager que l’extraction de lui-même qui en vient à proférer ses propres sacres séculaires sur les autels de la fermentation.

 

 

En écho grandissant, il résonne à lui-même dans son désert solitaire.

 

 

Quatrième arc

A quoi s’attendre de ce qu’il tend et lui revient en retour, cheval à terre, flèche obsédante, et qui repart au signe hystérésis. Les bords éclaboussés par le sang chaud, homme d’homme, sapiens de sapiens, saut par saut petit à petit son méridien lassant son hystérie.

 

 

 

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