Ce fossile
Ce fossile
Ce fossile de brume qui lance à la pointe du cœur ses éclats immersifs pour qu’éclaire le feuillage du jour des reliques de souvenirs prêts à la renaissance comme un madrigal de joie courant le long d’une vie qui passe, tire les fils de la vibrante lyre du temps.
Se durcir à l’aplomb d’une crevasse n’est pas chose facile quand le baiser d’une aube soyeuse prend les grappes tendres de nos lèvres aimantes. On a le pied bot de nos jeux.
Ce serait fait d’une prière ou d’une anecdote si ce qui anime nos cours d’eau s’était plié à l’extase d’une idole ou d’une divinité. On avait cédé aux oracles.
Je prends le javelot je pique les palais submergés pour sursoir mon mirage.
Un bol de pleine terre soulevé pour quitter encore une île et partir à mille mains subvenir au jour subtil
Un peu de cette longue nuit de vie passée toujours apaise mon destin.
Mais Attraper une lueur comme une petite fleur serait le lieu encore espéré où le mot et la chose enlacés peuvent parfois se coucher là, à agiter le dicible.
Et la pierre taillée du réel enchâssée dans nos corps ouvre à qui veut le voir les ombres tressées de ce qu’il faut pour continuer à arracher aux veines comme aux jours la marche de soi.
Cette plaine n’est pas le couvre-feu de nos désirs, mais elle en anime tout le débordement.
Stela