23 rue Malesherbe
23 rue Malesherbe, je t’attendais, une rose à la main.
Je t’ai attendu ma rose, 23 heures au moins, mais en vain.
Je me suis piqué la main pour avoir couru dans l’herbe en sifflant.
Du matin jusqu’au soir je me suis dis au moins 23 fois quel sale temps.
Et tu n’arrivais toujours pas, alors j’étais bien morose
J’ai du faire les 23 pas et bien d’autres choses
Ma main tendue, ma fleur d’herbe rouge au bout
Je me disais, tu seras là au vingt troisième coup.
Je me souviens tu logeais chez Madame Manteau
Et je devinais ce que tu faisais là-haut
Il pleuvait beaucoup ce jour là dans les mauvaises herbes
Je recevais 23 gouttes d’eau sur mon bras de gerbe et dans mon cou
Mais aucune main ne s’est donnée le mal de venir retirer
Les 23 épines de ma tige enivrée
De mon mal de rose qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre à l’eau douce
Et je ne savais plus quelle en était la cause
23 rue Malesherbe, je t’attendais une main à la rose
A l’heure où brulée par la chose
Ma prose à la main, 23 heures du matin
23 herbes au moins, je t’attendais rue de la rose
et je prenais mon mal en patience, ma science en partance
Ce jour là, mon herbe, j’ai pris mes vingt trois roses
Que j’ai mis sous le manteau
Et je suis parti à la main pour chercher le petit matin.
Stela